Les fragments et objets, tels que les aérateurs de fenêtres, les revêtements muraux des
sanitaires de collectivité , les pieds de bannière, les boîtes aux lettres...Ce sont tous des
éléments de fonction ancrés et représentatifs de leurs espaces environnants.
Bien que discrets, et quasi invisibles une fois à distance de leur fonctionalité, le caractère
simple et standardisé de ces éléments, nous offre une forme de familiarité avec
eux et leurs possibles espaces gravitants.
Ces fragments sont, pour moi, caractéristiques, de certains espaces-temps déjà traversés
; ils sont à la fois omniprésents et propres à chacun.
C’est à travers ma pratique plastique que je questionne ces formes et leurs sensibilités.
Jusqu’où peuvent exister ces formes avant de disparaître ? Je désire me les approprier
et les comprendre, peut-être...
Pour ce faire, il me faut retrouver ces espaces, ces interstices plastiques, qui
m’emmênent à cette sensation, celle d’être à la fois dedans, et en dehors d’ici, et d’être
maintenant.